Lorsque j'y pense je vous écris un mot....

Aujourd'hui le ciel est bleu comme une banquise...il fait si froid.

4 oct. 2009

Espagne, 11 mars 2004. (Madrid)

Les hommes vivront dans la paix le jour où il ne seront plus...


Les morts n'y peuvent rien, les paroles non plus
C'est l'embarcadère d'un troupeau vers l'enfer
Tous ces enfants de Dieu, entassés sur le quai
Qui attendent le train et son chemin de croix
Sur le chemin de fer d'une cruauté crue
Seul l'homme peut ainsi dérailler sur la terre
Cette terre sur laquelle n'existe qu'une loi
Les kamikazes sont déjà morts sur le quai…


Les morts n'y peuvent rien et les vivants non plus
Les passagers ne savent pas, qu'en un moment
Comme les tours se sont effondrés en septembre
Ils avaient un rendez-vous avec la folie
La folie des hommes qui tue sang froid, sans plus
Souffle de déraison, souffle le châtiment
Les prochains martyrs seront-ils de l'Australie?
Dites-moi maintenant que vous vous sentez libre.

Nous avons le droit de prier et de crier
D'ouvrir la Bible à la page du pardon
Alors que l'on voudrait crucifier Satan
Ce voyageur empruntant l'avion et le train
Toi Lucifer! Qui te permet de tout piller?
En notre âme tu gicles comme un poison
Ces sacrifices ne te rapporteront rien
Cesse de massacrer nos enfants innocents.

Sur un quai, un matin, quelque part, en Espagne
Un train ouvrit ses portes, une dernière fois
Renfermant en lui les passagers de la mort
Sa carcasse vomira le délire des hommes
Pour l'amour de Dieu ! Qu'est-ce qu'ils y gagnent ?
Massacrer des gens qui ne savent pas pourquoi
Qui sont-ils ? Sont-ils des bêtes ou des hommes ?
Ils n'ont qu'une âme creuse dans un corps mort.

Les morts n'y peuvent rien, les paroles non plus
Si seulement la vie continuait un peu
En s'orientant vers l'amour, la compassion
Si l'on pouvait étouffer le mal qui nous gruge
Les vivants n'y peuvent rien et les morts non plus
Maintenant il nous est difficile d'être pieux
Où est passé la protection de nos anges ?
Écoutez nos cris franchissant le mur du son.

J'ai mal, terriblement mal et beaucoup trop mal
Car le mal frappera encore, toujours plus fort
Prions, prions, quelle que soit votre religion…
Amen!… N'oublions jamais les 11…



Denise Girard
Tous droits réservés

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